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Archives for : Techniques de pêche

Concours Carna Contes 2017

Samedi 24 juin se déroulait la première édition du Concours Carna Contes. Comme une fois n’est pas coutume, la Fédération proposait par le biais de ce concours (aux carnassiers aux leurres artificiels uniquement) aux pêcheurs de participer à une étude de suivi de la population de brochets dans le Marais de Contes.

En effet, ce concours avait pour objectif la recapture de quelques-uns des 140 brochets marqués introduits dans les plans d’eau du marais en novembre 2016.
La capture de ces brochets a permis de vérifier la tenue des dispositifs de marquages et de collecter des données sur le déplacement et le développement des brochets.

Au total, ce sont 24 participants qui ont relevé le défi de capturer ces petits et grands dentus du marais. Si le soleil n’était pas au rendez-vous et les brochets plutôt méfiants, tous les pêcheurs étaient plus que motivés et se sont concentrés jusqu’à la dernière minute. Ainsi 7 prises ont été réalisées, une fois les mesures réalisées, elles sont vite retournées à l’eau afin de pouvoir les rencontrer de nouveau lors d’une prochaine sortie de pêche nous l’espérons.

Etaient présents pour la remise des prix : M. Lefebvre, Maire de Contes, M. Dupuis, Vice Président de la Fédération, M. Leroy, Secrétaire de la Fédération et M. Barbier, Président des 7 Vallées.

Pour aller plus loin : l’étude se poursuit avec vous par le biais de la Carna Box Contes que nous vous encourageons vivement à remplir si vous pêcher dans les Marais de Contes.

Encore un grand bravo à l’ensemble des participants pour leur bonne humeur et leur passion ! D’autres concours vous seront proposés prochainement.

Merci à nos deux sponsors : Au Canari et Opale Fishing pour leurs lots et à la Mairie de Contes pour le prêt du matériel logistique.

Retour sur le concours de pêche 2016

Lors du concours de pêche du Samedi 22 octobre 2016 organisé par la fédération de pêche du Pas-de-Calais, 52 pêcheurs et pêcheuses répartis en 26 équipes de deux se sont rencontrés afin de pratiquer la pêche des carnassiers aux leurres, une pêche moderne et dynamique.

Les équipes se sont réparties sur deux secteurs, le 1er secteur se situant sur les canaux à Arques, le 2nd se situant sur la Houlle.

Les  compétiteurs ont eu l’occasion de pêcher les deux secteurs, en effet une rotation a eu lieu l’après-midi.

Les pêcheurs ont commencé à rechercher brochets, perches et sandres sous quelques averses, mais le temps s’est éclairci en journée.

Malheureusement, les poissons ont été peu coopératifs, quelques équipes sont rentrées bredouilles, seuls 3 sandres et 16 perches seront comptabilisés en fin de journée.

Seuls les brochets ayant une taille supérieure à 60 cm, les sandres d’une taille supérieure à 40 cm et les perches d’une taille supérieure à 15 cm étaient comptabilisés. Quelques petits sujets (brochets et perches) n’atteignant pas ces tailles ont tout de même été capturés.

La remise des prix a eu lieu vers 17h30 au siège de la Fédération du Pas-de-Calais pour la Pêche et la Protection des milieux aquatiques en présence des élus locaux.

C’est l’équipe « LMFT – 16 » qui remporte ce concours avec 112 points, suivie de l’équipe « TNZ » avec 89 points, enfin,  c’est  l’équipe « FREDALEX » qui remporte la 3ème place avec 85 points.

Chaque participant est reparti avec un lot grâce à nos différents partenaires: Norpêche à Arques, Décathlon à Longuenesse, Alcédo à Arques, le café « au relais du Marais » à  Saint-Omer,  Au canari à Hesdin et le magasin Pacific-pêche de Béthune).

norpeche decathlon.lg logo-alcedoAu relai du Maraisau canari Pacifique pêche

 

Retour sur la journée nationale de la Pêche 2016

Si le beau temps n’était pas au rendez-vous en début de semaine avec les nombreuses intempéries qui ont malheureusement ravagées l’ensemble de la France, ce dernier est resté clément pour la Fête de la Pêche, le dimanche 5 juin à Arques. Pour rappel, la journée nationale de la pêche est une journée conviviale, solidaire et environnementale pour laquelle de nombreux bénévoles se mobilisent. Ce dimanche est une opportunité pour découvrir gratuitement l’univers de la pêche à travers des centaines d’animations dans tout l’hexagone : s’initier à la pêche, pratiquer différentes techniques, identifier diverses espèces ou encore contribuer à la protection du patrimoine piscicole et comprendre la diversité des milieux aquatiques. Dans le cadre de cette journée, la Fédération du Pas‐de‐Calais pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique s’est associée à plusieurs partenaires pour organiser une journée de découverte riche en animations le long du Canal et à la Maison de la Pêche et de la Nature rue des Alpes à ARQUES.

Le réveil fut matinal pour une grande partie des pêcheurs qui avaient rendez-vous dès 7h pour s’installer dans le cadre d’un concours aux blancs géré par l’équipe de l’Union Arquoise Section Concours. A partir de 8h, les bénévoles de l’association de pêche l’Union Arquoise étaient présents pour aider au montage du matériel et des stands. Ainsi en parallèle du concours de pêche, plusieurs initiations gratuites étaient proposées : initiation à la pêche au coup, initiation à la pêche aux carnassiers, simulateur de pêche et pêche à la peluche poisson pour les plus petits; plusieurs occasions de découvrir l’univers de la pêche en famille. Le Club Mouche 62 était également présent pour vous faire découvrir la pêche à la mouche. Découverte des insectes à la loupe, montage de mouches…

L’un des points forts du matin était la signature officielle du partenariat avec RTE et ENEDIS (nouveau nom d’ERDF). Le risque des chocs électrique existe. Lors de vos sorties de pêche, vous pouvez croiser sur votre chemin des pilonnes électriques. Pour éviter le drame, plusieurs consignes existent. L’après-midi, le site accueillait une manche départementale du challenge jeunes. La journée s’est passée dans une ambiance bon enfant et la pêche a pu être valorisée grâce à l’équipe de la Fédération avec le soutien des nombreux bénévoles.

A noter que dans le cadre de cette journée, nos partenaires se sont déplacés afin de partager avec nous les instants forts de cette journée : la Mairie d’Arques souhaite s’investir dans la sécurité des pêcheurs et apporte ainsi son soutien logistique au besoin à la Fédération, les conseillers départementaux Bertrand Petit et Sophie Warot étaient également présents pour la remise des trophées des concours adultes et enfants. Nous avons eu le plaisir d’accueillir Michel Lefait, député. La pêche est un loisir bien ancré dans le département qui reste à découvrir pour de nombreuses personnes. Cette journée est la preuve que la pêche continue de séduire et qu’elle a beaucoup à nous apporter pour mieux connaître la biodiversité qui nous entoure.

 

La carte de pêche si chère que ça ?

Avec ce début de saison revient la même chanson… Fini je n’achèterai plus ma carte de pêche, elle coûte trop chère…  Trop chère ? Et pourtant… Comparons ce qui est comparable.

La pêche de loisir « nationale » revient actuellement à 95 euros grâce à la carte interfédérale. Petite dernière née au sein de la Fédération nationale, cette carte est issue du constat qu’il était nécessaire d’aboutir à un « produit » (même si le terme n’est pas le plus approprié puisque la pêche est avant tout une passion) national pour une pêche simplifiée partout en France. En effet, historiquement la pêche était gérée par des associations qui géraient elles-mêmes une petite portion de territoire. Mais aujourd’hui le pêcheur se met au vert et veut voir du paysage en allant pêcher sur les territoires voisins. Mais voilà difficile d’accorder ses violons. C’est pourquoi des accords ont commencé à voir le jour via le terme « réciprocité ».  Grâce à la réciprocité, le pêcheur n’est plus limité au territoire de son association de pêche mais peut également se rendre sur celui des associations qui ont adhéré à la réciprocité. Ainsi on se rapproche ainsi d’une carte “nationale” qui permet de pêcher dans 88 départements pour 95€.

Attachés à votre département, vous allez me dire que vous ne souhaitez pas sortir du Pas-de-Calais ? Prenez alors une carte de pêche dans une association réciprocitaire sans l’option « nationale » votre dépense se réduira à 70€ .

Un peu de mathématiques : en sachant que vous avez la possibilité de pêcher 1ère et 2nde catégorie réunie environ 275 jours par an, vous dépensez donc au plus 35 centimes par jour pour la licence de votre loisir. Il ne faut pas oublier que ces 35 centimes par jour vous participez à la location des cours d’eau, à la participation à la recherche scientifique sur les comportements, stocks… des poissons de nos cours d’eau, l’entretien et la restauration de ces cours d’eau…

Pour aller plus loin, avez-vous regardé les tarifs appliqués par les autres fédérations ou clubs sportifs ? Si la licence seule revient parfois qu’à une 30aine d’euros, elle ne comprend pas la mise à disposition d’un terrain pour pratiquer le sport choisi (je pense notamment aux terrains de tennis, football…).

Il ne faut pas oublier également qu’en achetant votre carte de pêche vous adhérez à un grand réseau de passionnés souvent bénévoles qui font fonctionner les associations et vous proposent de nombreux services annexes : conseils, concours, journée thématique et même journée d’initiation gratuite.

Bref, pour ma part cette année, je reprendrai ma carte de pêche !

La pêche à l’Anguille, entre protection et polémique

La très forte chute de la population des anguilles depuis les années 1960 vaut à cette espèce, qui rappelons-le reste emblématique dans le Pas-de-Calais, d’être classée dans la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. En vue d’assurer la survie de l’espèce, un règlement Européen qui institue des mesures de reconstitution  du stock d’anguilles et impose un plan de gestion  national à chaque état membre a été adopté en 2007.

Les quotas

A juste titre, cette année, l’attribution de quotas de civelles en hausse pour les pêcheurs professionnels en eau douce suscite la levée de boucliers des associations de pêche de loisir et bien évidemment des pêcheurs. Il est utile de rappeler que même la Fédération Nationale pour la Pêche en France s’est indignée devant cette situation tandis que la pression reste la même pour les pêcheurs de loisir. Conscients de la nécessité de protéger cette espèce, il est toutefois nécessaire de traiter les causes dès la source et de prendre des mesures draconiennes pour tous !
Et si le plan de gestion Français établi en 2008, validé par la commission européenne en février 2010 prévoit globalement 5 grands types de mesures à savoir la lutte contre le braconnage, l’amélioration de la continuité écologique des cours d’eau, l’encadrement de la pêche, aussi bien professionnelle que de loisir, la réduction des facteurs  de risque pour les populations d’anguilles en matière de lutte contre les pollutions et la restauration des habitats et le repeuplement des cours d’eau à partir de civelles pêchées, ces mesures paraissent peu ambitieuses au vue des dernières décisions prises par le gouvernement.

Mais la tradition demeure !

La pêche à la moque comme on dit par chez nous (c’est-à-dire la pêche à la vermée) reste toutefois autorisée la journée durant une période définie par arrêté préfectoral. Ainsi la tradition de cette pêche peut continuer à se perpétuer mais pas la nuit. N’oubliez pas, c’est pour le bien de notre espèce emblématique 😉 Une consultation publique est d’ailleurs régulièrement ouverte à ce sujet. Par ailleurs afin de vérifier la reconstitution annuelle du stock, nous soulignons une fois de plus l’importance et l’obligation de détenir votre carnet de capture anguilles (même s’il s’agit d’une sortie pêche non ciblée à l’anguille). Tout pêcheur en action de pêche devra être en mesure de fournir à l’agent de contrôle son carnet de capture. La  non présentation de celui-ci est passible d’une amende, même si aucune information sur le retour du document vers un service de l’état n’est précisée.
PCB et Anguilles : Les PCB sont des dérivés chimiques utilisés à partir des années 30 comme isolants dans les transformateurs électriques, comme lubrifiants dans les turbines ou comme composants dans les peintures. La vente de produits contenant des PCB est interdite depuis 1987. Seulement, ces molécules sont très stables dans l’environnement (jusqu’à plusieurs milliers d’années) pour certaines d’entre elles, selon un document interministériel de 2008. Ainsi, les PCB se sont accumulés dans les sols et les sédiments. Dans l’eau, les PCB peuvent se fixer dans la matière grasse des poissons qui se contaminent par leur alimentation tout au long de leur croissance. Or l’anguille se révèle être une espèce fortement bio-accumulatrice. Pour votre santé, la préfecture a publié en 2014 un arrêté inter-préfectoral portant interdiction de consommation, de commercialisation, et de détention d’Anguilles sur certains cours d’eau du Pas-de-Calais. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.

Autant dire que l’Anguille n’a pas fini de faire parler d’elle dans le Pas-de-Calais 😉

 

Entretien des parcours de pêche 2015

Qui dit printemps, dit grand nettoyage… La saison de pêche étant commencée 🙂

Du mercredi 11 au vendredi 13 mars 2015, les gardes pêche se sont donc attelés à cette mission d’entretien des parcours fédéraux.
Accompagnés du club mouche 62, 6 bénévoles en tout, Dominique et Frédéric ont réalisé un gros travail d’entretien de la ripisylve sur les deux rives de la Course et en rive droite sur les Baillons.

Comment ont-ils axé leurs travaux ?

Comme l’indique Frédéric : « Nous nous sommes concentrés majoritairement sur l’entretien de la Course, d’une part, car cela nous semblait plus nécessaire et d’autre part, de façon à inciter nos moucheurs à venir plus particulièrement sur ce parcours par rapport aux années précédentes. Cela permettrait de limiter la pression de pêche sur les Baillons. Sur les Baillons, nous avons terminé le travail entrepris par l’exploitant.
En effet, ce dernier va remettre des bovins pour pâturer (contrairement aux années précédentes où il faisait du foin).
Concernant le travail sur OFFIN, nous avons effectué des passages d’homme ( des sautoirs avec une marche), au total 3 passages ont été mis en place au milieu du parcours, 2 en rive droite et un en rive gauche.
Nous avons aussi décalé le panneau d’information qui se trouve au niveau intermédiaire du linéaire.

Merci à tous les intervenants pour ce travail.

Le résultat en photos.

P1010271 Déboisement partie amont rive gauche Course

P1010291Passage d’homme OFFIN

 P1010275Le club mouche à l’oeuvre

L’Etiquette du carpiste

Pour vous qu’est-ce qu’un carpiste ?

A cette question, les avis divergent !
Victime d’une image « peu glorieuse » qu’une minorité peut diffuser de cette pratique, Jean-Marie pêcheur de carpe passionné témoigne !

Bonjour,

JFLM_8181e suis Jean-Marie. Je me revendique passionné de la pêche à la carpe.

Pourquoi pas « CARPISTE « me direz-vous ?
Tout simplement parce que « CARPISTE » enrobe bien souvent trop de dérives volontairement causées par des personnes non sensibilisées au milieu aquatique : fêtards, campeur d’un jour,…  Ainsi l’image des carpistes est « égratignée » aux yeux de nombreuses personnes comme les promeneurs, les pêcheurs au coup ou encore les pêcheurs de carnassiers pour qui l’association entre ces personnes peu « respectueuses » et le passionné de pêche à la carpe est vite faite ! Le carpiste devient le monstre qui détruit la nature, prend toute la berge avec son matériel, consomme beaucoup trop, festoie, ou pire qui abîmerait son poisson ! Ainsi victime de la mauvaise image véhiculée par ces personnes peu citoyennes qui se disent « carpistes », les gardes pêche viennent nous contrôler avec une certaine méfiance.

En réalité, le vrai passionné fait tout son possible pour se fondre dans son environnement. En effet, l’objectif est justement d’être en harmonie avec les autres usagers des berges et surtout fait tout son possible pour respecter le fruit de sa passion, la carpe ! Une fois que nous quittons notre poste de pêche, aucune trace de notre passage si ce n’est de l’herbe couchée qui reprendra bien vite sa forme quelques jours plus tard. Primordial, il est nécessaire de sortir avec des sacs poubelles afin de ramener ses déchets et bien souvent les déchets des autres (bas de ligne non ramassés, emballages…).

Afin de palier à cette stigmatisation, j’ai souhaité créer le groupe « S-O-S vrais carpistes de l’hexagone » qui comptent actuellement 2 734 pêcheurs de tous bords et de toutes régions. L’association s’est engagée en faveur de la propreté des plans d’eau et pour le respect de la nature. Et pour ma part, ce discours je le partage volontiers au fil de l’eau grâce aux rencontres que je fais lors de mes sorties pêche. Fervent défenseur de la nature, il me plaît de voir que des pêcheurs et promeneurs se rallient à la cause environnementale et partage ma passion de ces beaux poissons que sont les carpes. Je ne souhaite donc pas généraliser mes propos et espèrent qu’à termes chacun fera un geste pour respecter son environnement et son concitoyen.  Grâce à l’association, de nouveaux projets sont mis en place et nous diffusons nos idées.

Vous pouvez consulter mon blog en cliquant ici.

 

Merci à Jean-Marie pour ce témoignage et n’hésitez pas nous faire partager votre expérience en nous envoyant votre récit " target="_blank">par mail.

Photo FNPF : Laurent Madelon

 

 

 

 

 

 

 

Jeu concours FNPF

Vous avez tout à gagner à prendre votre carte de pêche par internet !

Un jeu concours va être mis en place à l’ouverture du site cartedepeche.fr pour la saison 2015.

Pour toutes les personnes ayant pris une carte annuelle via le site (soit de chez eux soit de chez leur distributeur habituel) entre le 16 décembre et le 6 janvier des cadeaux sont à gagner. Ce jeu concours organisé en partenariat avec le Pêcheur de France et la Pêche et les poissons permettra d’offrir aux personnes tirées au sort par un huissier de justice soit : le remboursement de leur carte de pêche annuelle(75), des tablettes numériques (3), des caméras « Go pro » (3), des abonnements aux revues partenaires (40), des tee shirts (150)

Alors dès le 16 décembre 2014, à vos souris sur www.cartedepeche.fr

 

 

Avis de Jean pour une partie de pêche sur la Canche !

Avis de Jean pour une partie de pêche sur la Canche !

La première fois que je suis venu pêcher dans le Pas-de-Calais, ma première impression de la Canche s’est réalisée en à peine cinq minutes de pêche puisque j’ai tenu quelques secondes une truite de mer à la Grenouillère dès les premiers lancers de ma mouche. La seconde impression était une confirmation, c’est que les gens du nord sont abordables, simples et chaleureux, ce que je savais déjà pour avoir fait une exposition d’artistes à Lille il y a quelques années.

Si l’Authie est un fleuve assez classique où je ne me sens pas dépaysé, la Canche, en revanche, est vraiment atypique comparée aux autres fleuves à salmonidés migrateurs, atypique par sa couleur d’eau laiteuse, par sa profondeur et par sa lenteur en général. L’approche en pêchant à la mouche est déroutante, on se demande comment un poisson peut prendre une mouche noyée dérivant aussi lentement et cette technique est difficile à pratiquer sur cette rivière très boisée et encombrée et en l’absence d’espace arrière pour les lancers. Il y aurait du déboisement et de l’éclaircissement de végétation à faire. Je pense qu’en général les radiers peu profonds et rapides devraient être déboisés en priorité, ceci pour que la lumière pénètre et que des herbiers nouveaux se développent. C’est dans ces secteurs que les petites truites fario et les tacons naissent et prolifèrent donc ce serait important pour la population globale de salmonidés de la Canche de s’en occuper.

Mention particulière pour les radiers à l’amont de Montreuil sur Mer : pas seulement le premier kilomètre à partir du parcours kayak mais aussi les suivants plus en amont. Il y a là un potentiel énorme de pêche sportive au leurre et à la mouche sur ces radiers profonds et rectilignes à condition de ne garder que les beaux arbres, toujours dans un souci de luminosité mais aussi un déboisement arrière au-delà du chemin. C’est sur ce secteur que je vois le plus beau potentiel de la Canche pour y pêcher la truite de mer et le saumon. Je suis certain que les pêcheurs de migrateurs adoreraient déployer leur soie et lancer leurs leurres dans un espace aussi grandiose tapissé de grands herbiers comme autant de caches pour les migrateurs anadromes. Il faut juste établir des priorités et choisir le meilleur secteur à mettre en valeur pour commencer. Il ne s’agit pas de tout déboiser, des secteurs entiers doivent rester sauvages et difficilement accessibles pour le calme des poissons. Pour ma part, ce secteur amont de Montreuil me rappelle certains postes prestigieux du Gave d’Oloron ou de l’Allier où une canne à mouche deux mains est nécessaire vu la largeur de la Canche à cet endroit. Je suis convaincu que l’avenir du tourisme pêche sur la Canche réside en bonne partie là sur ce secteur bien précis bien que je ne connaisse pas tout le reste du parcours, ce qui n’enlève rien à la valeur des secteurs en aval et autour de Hesdin et l’affluent la Ternoise ni à l’Authie.

L’autre priorité à laquelle il faut s’attaquer, c’est la complexité des réglementations, la fragmentation en petites sociétés et AAPPMA non réciprocitaires, le touriste pêcheur n’est pas sensé connaître les subtilités locales et passer deux jours à se renseigner : il n’a tout simplement pas envie ni le temps. Théoriquement en prenant son permis pour la semaine dans le Pas-de Calais, le touriste pêcheur devrait pouvoir exercer de l’embouchure jusqu’à Hesdin et aussi dans l’Authie ce qui n’est pas du tout le cas. Le timbre URNE ne sert à rien si la plupart des AAPPMA sont non réciprocitaires. Dans mon cas personnel habitant de la région parisienne et tous permis confondus, à savoir un permis de base pris en Seine-Maritime, département non adhérent d’une union + entente halieutique Seine-maritime + permis supplémentaire pris dans l’ouest ou le sud avec timbre EGHO + cartes hebdo locales comme cette année dans les Ardennes et l’Eure + le timbre migrateur, on arrive à une somme astronomique. Ce n’est pas normal pour le service fourni.

En guise de conclusion, le Pas-de-Calais a de beaux paysages, des grands monuments et des bonnes tables et donc tous les atouts touristiques en main. Il a aussi de magnifiques rivières où la situation s’est grandement améliorée puisqu’on assiste au retour du saumon et que la truite de mer y est bien implantée, il reste à soigner les endroits où naissent les juvéniles, les affluents, les radiers et les frayères, et enfin les obstacles empêchant la circulation des poissons. Le reste, la nature s’en chargera très bien. Je voudrais aussi rappeler l’exemple à ne pas suivre : Autrefois, le Gave d’Oloron et l’Allier étaient de grands cours d’eau avec une souche particulière de grands saumons, on a prélevé à outrance les grands géniteurs sans réfléchir à l’avenir, on n’a rien fait pour les frayères et la reproduction de ces saumons, non plus pour la qualité de l’eau ou l’arrasement des barrages. On s’est contenté de prélever à outrance puis de déverser des milliers d’alevins de saumons quand il a été trop tard à travers un plan saumon qui n’a rien donné et qui a coûté un fortune aux contribuables. Hélas, ces deux fleuves ne contiennent plus qu’un reliquat de saumons de souche indéterminée et sont virtuellement morts parce que les mentalités n’ont pas voulu changer, que des anachronismes comme le toujours actuel championnat du monde du saumon à Navarrenx, sur des poissons tués, perdure. La chance de la Canche c’est qu’il n’y a pas de grands barrages, que la qualité de l’eau s’est améliorée et qu’elle a aussi une souche locale de grands saumons qu’il faut considérer comme un trésor et un patrimoine. Se souvenir aussi que le plus gros saumon de France a été pris sur la Canche et non pas dans le sud-ouest, qu’autrefois il était courant de retrouver des anglais et écossais pêchant sur ses rives et que demain peut-être la Canche sera le meilleur cours d’eau français à salmonidés migrateurs car on a très rarement saumons et truites de mer qui cohabitent en même temps. Je vous remercie de votre attention.

Cordialement. Jean.

 

Merci à Jean pour ce retour, n’hésitez pas à nous faire part de vos parties de pêche et avis sur les cours d’eau du Pas-de-Calais 🙂

Présentation d’Aurélien, pêcheur à la découverte de la Canche !

Présentation d’Aurélien, pêcheur à la découverte de la Canche ! Avis et conseils.

 

Bonjour,

je suis comme les poissons que j’aime pêcher, je suis un migrateur… je pense que c’est une particularité chez les pêcheurs de saumons notamment, mais qui est valable pour les pêcheurs de truites de mer, de brochets (Irlande, Suède) et de truites également.

J’aime découvrir de nouvelles rivières, comprendre (ou essayer) la rivière et les méthodes de pêches locales. Pour cela la promotion des rivières où l’on souhaite développer le tourisme halieutique est important. Comme ce n’est pas le cas pour la Canche, c’est bien sur le blog d’Eric qui a fait œuvre de promotion pour la Canche.

Comment ai-je donc trouvé ce cours d’eau, me demanderez-vous ?

A vrai dire, j’ai été un peu perdu dans un premier temps. En effet la Canche ne ressemble pas aux rivières que j’ai l’habitude de pêcher, mais c’est également pour ça que je viens pêcher une autre rivière avec ses spécificités. Je me suis fait aider de Dominique et Loïc, deux grands connaisseurs du secteur. Ils ont ainsi fait le travail de guides de pêche. Ceux-ci sont souvent appréciés des pêcheurs souhaitant vite découvrir une rivière et ne pas perdre de temps sur des parcours peu intéressants.

LA VRAIE contrainte actuelle est le morcellement des parcours. Une commune = une AAPPMA. Les touristes pêcheurs aiment avoir un linéaire important de rives à pêcher et n’apprécient pas de devoir multiplier les achats de cartes sur un séjour court qui doit être « efficace », souvent 3, 4 jours de pêche seulement… Le balisage clair et simple des parcours est quelque chose également de très important à mon sens, ainsi que le sentiment de ne pas être les seuls à respecter le règlement. C’est toujours assez désagréable de venir de loin et de faire en sorte de respecter les règlementation d’une rivière, alors que les pêcheurs locaux ne le font pas. Ainsi je me souviens de retours d’expérience de pêcheurs Belges sur la Touques qui ne comprenaient pas pourquoi il n’y avait pas plus de gardiennage sur la Touques. Ils avaient un peu le sentiment d’être des poules aux œufs d’or.

Aujourd’hui la Canche comme la Touques et la plupart des rivières françaises n’est pas adaptée au tourisme pêche. Des pêcheurs curieux comme moi et Olive peuvent y venir et y prendre du plaisir, mais à mon sens rien n’est fait pour développer le tourisme halieutique. C’est le cas également chez nous… les mentalités sont très conservatrices et ne voient pas les bénéfices qu’il y aurait à développer cette activité économique. Pourtant elle a de nombreux bénéfices. Elle favorise l’emploi local, et elle permet à des territoires ruraux , peu attractifs pour le tourisme classique, d’attirer un certain type de touristes. Un pêcheur de salmonidés qui voyage aime bien profiter de la vie locale, il va au restaurant, dans les boulangeries, les charcuteries… il est en vacances et veut en profiter. Enfin si l’on développe une activité économique autour des salmonidés migrateurs, il y a un avantage pour toute la population d’un bassin, c’est la qualité de l’eau. Sans une bonne qualité de l’eau, pas de poissons, sans poisson pas de pêcheurs. Les écossais ont ainsi préservé bon nombre de leur rivière à saumons grâce à leur distillerie de Whisky. Des villages entiers de Norvège ne vivent que des pêcheurs de saumons étrangers… il y a tant d’exemples autour de nous… mais il nous faut combattre les réticences des pêcheurs français qui ont peur qu’on leur vole LEURS POISSONS. Dans les pays que j’ai cité auparavant, les locaux te payent un coup à boire parce que tu as pris un saumon sur sa rivière. Il est fier que des étrangers viennent chez lui, il est fier de sa rivière et comme il y fait attention à sa rivière, le saumon que tu prends et comme une récompense pour lui et non une contrainte!!!!

Alors ce dernier point est quelque chose de très difficile à travailler et notre expérience sur la Canche l’a démontré, mais je le répète c’est la même chose chez nous en Normandie.

Enfin, mon ressenti est que j’ai apprécié découvrir une rivière riche en truites de mer et je pense que je reviendrai pour prendre une truite de mer. Le projet de développer un tourisme halieutique est un superbe projet, mais les obstacles pour le développer sont nombreux. Il existe des études sur le tourisme pêche sur les gaves et les retombées économiques que ce tourisme amène. Mais il faut essayer car ce genre de projet ne peut qu’améliorer les choses même si au final tout ne fonctionne pas comme on le souhaite, exemple de PARAGES sur la Touques.

 

Encore Merci à Aurélien pour son retour et n’hésitez pas à nous faire également parvenir vos avis !