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Des milieux cloisonnés et dégradés…Vers des milieux ouverts et préservés

Anciens moulins construits du  XII ème au XIXème siècle, les barrages avec vannes sont très peu exploités aujourd’hui (pisciculture, hydroélectricité à usage essentiellement domestique); ou barrages construits aux XIXème et XXème siècles, ils servaient pour le refroidissement d’industries ou les réserves  incendies.

Suite à ces barrages, la continuité écologique des milieux aquatiques est mise à mal. Le maintien des ouvrages, mal ou non gérés, fermés en permanence, sans débit réservé, ou encore sans passe à poissons, est incompatible avec les objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau. La multiplication  des ces ouvrages au fil du temps a conduit à augmenter le degré de fractionnement des milieux aquatiques, jusqu’à induire la disparition d’espèces animales et végétales.

Sur les 8000 km de cours d’eau du bassin Artois-Picardie, plus de 1800 ouvrages hydrauliques ont été recensés. La densité moyenne est d’un ouvrage tous les 4.5 km de rivière. 78% de ces ouvrages sont infranchissables par les poissons, alors que seulement 6% ont un usage économique (hydroélectricité ou pisciculture) en contexte salmonicole.

L’effet « retenue » de chaque ouvrage, cumulé à l’échelle de chaque bassin versant induit en moyenne une disparition de 25% des habitats aquatiques indispensables aux animaux et végétaux. Cet impact s’ajoute aux autres pressions exercées sur les milieux aquatiques.

Illustration d'un obstacle à la continuité écologique

Pour conclure, les principaux impacts de ces ouvrages sur les milieux aquatiques sont:

  • L’obstacle à l’écoulement des eaux.
  • L’obstacle au transport des sédiments.
  • L’obstacle aux déplacements des organismes vivants.

C’est pourquoi la Fédération Départementale de Pêche travaille sur l’arasement  de seuils et l’effacement des barrages afin de rétablir une continuité écologique et participer à la  re-naturalisation  des milieux.

Qu’est-ce que le marquage visuel ?

Le marquage est le fait d’installer une marque visuelle dite « spaghetti » sur la nageoire dorsale des poissons afin de suivre la dynamique de population de ces derniers.

En d’autres termes, ces marquages permettent de suivre le déplacement des poissons du lieu de sa capture jusqu’à celui de sa recapture. Nous pourrons ainsi connaître le taux de croissance dans le temps et en fonction du secteur fréquenté, ses secteurs préférentiels de colonisation à divers moment de l’année mais aussi à sa réaction aux différentes techniques de pêche et les périodes les plus propices de sa capture.
Illustration marquage type spaghetti

Que faire lors de la capture d’un poisson marqué ?

Sur ce même spaghetti, un numéro d’identification est présent. Le rôle des pêcheurs est, une fois le poisson attrapé, de communiquer la taille, le poids, le lieu précis de la capture, le numéro d’identification présent sur le spaghetti ainsi que la technique de pêche utilisée à la fédération par téléphone au 03.21.01.18.21.

Les missions de marquage réalisées par la FDAAPPMA62

– L’Open Tag Carna (le 20 Septembre au Grand Large de Salperwick et le 18 Octobre au Canal de Guînes).

MIG62 : La Fédération Départementale du Pas-de-Calais pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique réalise aussi un suivi des populations de grands salmonidés (truite de mer et saumon) sur l’Authie.

Les sciences participatives ou la science au bout de la ligne !

Vous avez vaguement entendu parlé des sciences participatives sans vraiment savoir ce que (se) cache cette expression aux allures sociologiques. Et si on vous disait que grâce à la science participative, c’est nous, pêcheur de tous les jours qui devenons les scientifiques, vous me croyez ? Vous auriez tort de dire non car nous tenons un rôle clé dans l’avancée de la connaissance de la dynamique des populations piscicoles de nos cours d’eau !

Plus précisément, les  programmes de sciences participatives sont des programmes conduits en partenariat entre des observateurs (les pêcheurs) et la Fédération du Pas-de-Calais pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique dans un but scientifique visant à observer ou étudier un phénomène dans le cadre d’un protocole bien défini. Vous êtes ainsi mis à contribution pour collecter un grand nombre de données difficiles à obtenir par d’autres moyens. En contrepartie de votre implication, nous vous accompagnerons dans vos interrogations et communiquerons les résultats obtenus grâce à votre aide.

Actuellement, en fonction de votre pratique du loisir pêche, il est possible de participer à deux projets de sciences participatives avec la Fédération :
– la connaissance de la dynamique desTruites de Mer et Saumons Atlantique par le biais de la SalmoBox pour les pêcheurs de grands migrateurs
– la connaissance de la dynamique de la population d’anguilles dans le cadre du Plan Gestion Anguille en France (2010) qui concerne toutes les techniques.  La Fédération invite donc l’ensemble des pêcheurs du département à participer à cette démarche.

La Salmo-Box
Dans le cadre des sciences participatives, la Région Nord-Pas-de-Calais et la Fédération Départementale du Pas-de-Calais pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique s’intéressent à toutes informations (concernant les Grands Salmonidés et les autres poissons migrateurs) pouvant être fournies par les pêcheurs. Afin d’évaluer au mieux l’état de la population des Truites de mer et des Saumons atlantique sur les  7 cours d’eau côtiers du département (Authie….), chaque pêcheur volontaire peut contribuer à la connaissance des espèces patrimoniales ayant un grand intérêt halieutique. Il s’agit de relever un certain nombre de données : taille, poids, prélèvements d’écailles, autres… grâce à un outil de la science participative mis au point par la Fédération : la Salmo-Box. Pour obtenir la Salmo-Box, merci de contacter le technicien en charge de l’animation de cette opération sur l’Authie et la Canche au : 06.01.01.21.75.

L’enquête Anguille volontaire
L’anguille est une espèce  « En danger critique d’extinction » au niveau mondial et en France. En septembre 2007, un règlement européen (CE n°1100/2007) a été créé. Il vise à diminuer les pressions pesant sur l’espèce pour qu’il y ait un échappement d’au moins 40% du stock originel vers la mer pour sa reproduction. Ce règlement oblige les états membres à l’élaboration d’un Plan de Gestion Anguille national (approuvé par la commission européenne le 15 février 2010) lui-même décliné en Plan de Gestion par bassin hydrographique (Artois Picardie en ce qui nous concerne). Pour une meilleure connaissance de la population, la FDAAPPMA62 a mis en place ce questionnaire volontaire pour tous les pêcheurs (même ceux qui ne pêchent pas l’anguille) afin de récolter des informations sur la dynamique des populations d’anguilles dans nos cours d’eau. Un questionnaire simple et rapide pour nous aider à avancer  est accessible en cliquant ici.

Alors prêt à agir concrètement pour la préservation des poissons et des rivières du Pas-de-Calais ? Merci d’avance !