Depuis quelques jours, vous êtes nombreux à nous informer d’un taux de mortalité anormal de carpes sur les étangs de Contes et de Brimeux et nous vous remercions pour ce relai d’information.
Mais que se passe-t-il ? La première idée est souvent celle d’une nouvelle pollution due à l’homme…
Mais cette fois, il s’agit d’un phénomène naturel dû à un virus appelé familièrement virémie printanière ou virose de la carpe. La virémie printanière est une maladie infectieuse, contagieuse et inoculable de la Carpe. Elle est due à la multiplication d’un virus spécifique du groupe des « rhabdovirus ». Le virus est d’autant plus actif après la période de fraie où les individus sont épuisés. Le surpeuplement de certains plans d’eau augmente également le risque d’apparition de la maladie.
Les symptômes visibles sont des lésions externes : mélanose généralisée (apparition de pigments noirs dans la peau), exophtalmie (saillie anormale du globe oculaire hors de l’orbite) et hémorragies visibles sur la peau, dans les nageoires, dans les yeux et sur les branchies et gonflement de l’abdomen. Les lésions internes sont des hémorragies sur tous les organes (muscles, tube digestif, rate, rein, foie, graisse viscérale, gonades).
Malheureusement, il n’existe aucun traitement ou vaccin contre cette maladie.
La maladie se déclare au printemps, quand la température de l’eau est comprise entre 11°C et 17°C. Au dessus de cette dernière, le virus est moins virulent et n’est plus actif à partir de 22°C.
La hausse des températures devrait donc mettre fin au phénomène !