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Avis de Jean pour une partie de pêche sur la Canche !

Avis de Jean pour une partie de pêche sur la Canche !

La première fois que je suis venu pêcher dans le Pas-de-Calais, ma première impression de la Canche s’est réalisée en à peine cinq minutes de pêche puisque j’ai tenu quelques secondes une truite de mer à la Grenouillère dès les premiers lancers de ma mouche. La seconde impression était une confirmation, c’est que les gens du nord sont abordables, simples et chaleureux, ce que je savais déjà pour avoir fait une exposition d’artistes à Lille il y a quelques années.

Si l’Authie est un fleuve assez classique où je ne me sens pas dépaysé, la Canche, en revanche, est vraiment atypique comparée aux autres fleuves à salmonidés migrateurs, atypique par sa couleur d’eau laiteuse, par sa profondeur et par sa lenteur en général. L’approche en pêchant à la mouche est déroutante, on se demande comment un poisson peut prendre une mouche noyée dérivant aussi lentement et cette technique est difficile à pratiquer sur cette rivière très boisée et encombrée et en l’absence d’espace arrière pour les lancers. Il y aurait du déboisement et de l’éclaircissement de végétation à faire. Je pense qu’en général les radiers peu profonds et rapides devraient être déboisés en priorité, ceci pour que la lumière pénètre et que des herbiers nouveaux se développent. C’est dans ces secteurs que les petites truites fario et les tacons naissent et prolifèrent donc ce serait important pour la population globale de salmonidés de la Canche de s’en occuper.

Mention particulière pour les radiers à l’amont de Montreuil sur Mer : pas seulement le premier kilomètre à partir du parcours kayak mais aussi les suivants plus en amont. Il y a là un potentiel énorme de pêche sportive au leurre et à la mouche sur ces radiers profonds et rectilignes à condition de ne garder que les beaux arbres, toujours dans un souci de luminosité mais aussi un déboisement arrière au-delà du chemin. C’est sur ce secteur que je vois le plus beau potentiel de la Canche pour y pêcher la truite de mer et le saumon. Je suis certain que les pêcheurs de migrateurs adoreraient déployer leur soie et lancer leurs leurres dans un espace aussi grandiose tapissé de grands herbiers comme autant de caches pour les migrateurs anadromes. Il faut juste établir des priorités et choisir le meilleur secteur à mettre en valeur pour commencer. Il ne s’agit pas de tout déboiser, des secteurs entiers doivent rester sauvages et difficilement accessibles pour le calme des poissons. Pour ma part, ce secteur amont de Montreuil me rappelle certains postes prestigieux du Gave d’Oloron ou de l’Allier où une canne à mouche deux mains est nécessaire vu la largeur de la Canche à cet endroit. Je suis convaincu que l’avenir du tourisme pêche sur la Canche réside en bonne partie là sur ce secteur bien précis bien que je ne connaisse pas tout le reste du parcours, ce qui n’enlève rien à la valeur des secteurs en aval et autour de Hesdin et l’affluent la Ternoise ni à l’Authie.

L’autre priorité à laquelle il faut s’attaquer, c’est la complexité des réglementations, la fragmentation en petites sociétés et AAPPMA non réciprocitaires, le touriste pêcheur n’est pas sensé connaître les subtilités locales et passer deux jours à se renseigner : il n’a tout simplement pas envie ni le temps. Théoriquement en prenant son permis pour la semaine dans le Pas-de Calais, le touriste pêcheur devrait pouvoir exercer de l’embouchure jusqu’à Hesdin et aussi dans l’Authie ce qui n’est pas du tout le cas. Le timbre URNE ne sert à rien si la plupart des AAPPMA sont non réciprocitaires. Dans mon cas personnel habitant de la région parisienne et tous permis confondus, à savoir un permis de base pris en Seine-Maritime, département non adhérent d’une union + entente halieutique Seine-maritime + permis supplémentaire pris dans l’ouest ou le sud avec timbre EGHO + cartes hebdo locales comme cette année dans les Ardennes et l’Eure + le timbre migrateur, on arrive à une somme astronomique. Ce n’est pas normal pour le service fourni.

En guise de conclusion, le Pas-de-Calais a de beaux paysages, des grands monuments et des bonnes tables et donc tous les atouts touristiques en main. Il a aussi de magnifiques rivières où la situation s’est grandement améliorée puisqu’on assiste au retour du saumon et que la truite de mer y est bien implantée, il reste à soigner les endroits où naissent les juvéniles, les affluents, les radiers et les frayères, et enfin les obstacles empêchant la circulation des poissons. Le reste, la nature s’en chargera très bien. Je voudrais aussi rappeler l’exemple à ne pas suivre : Autrefois, le Gave d’Oloron et l’Allier étaient de grands cours d’eau avec une souche particulière de grands saumons, on a prélevé à outrance les grands géniteurs sans réfléchir à l’avenir, on n’a rien fait pour les frayères et la reproduction de ces saumons, non plus pour la qualité de l’eau ou l’arrasement des barrages. On s’est contenté de prélever à outrance puis de déverser des milliers d’alevins de saumons quand il a été trop tard à travers un plan saumon qui n’a rien donné et qui a coûté un fortune aux contribuables. Hélas, ces deux fleuves ne contiennent plus qu’un reliquat de saumons de souche indéterminée et sont virtuellement morts parce que les mentalités n’ont pas voulu changer, que des anachronismes comme le toujours actuel championnat du monde du saumon à Navarrenx, sur des poissons tués, perdure. La chance de la Canche c’est qu’il n’y a pas de grands barrages, que la qualité de l’eau s’est améliorée et qu’elle a aussi une souche locale de grands saumons qu’il faut considérer comme un trésor et un patrimoine. Se souvenir aussi que le plus gros saumon de France a été pris sur la Canche et non pas dans le sud-ouest, qu’autrefois il était courant de retrouver des anglais et écossais pêchant sur ses rives et que demain peut-être la Canche sera le meilleur cours d’eau français à salmonidés migrateurs car on a très rarement saumons et truites de mer qui cohabitent en même temps. Je vous remercie de votre attention.

Cordialement. Jean.

 

Merci à Jean pour ce retour, n’hésitez pas à nous faire part de vos parties de pêche et avis sur les cours d’eau du Pas-de-Calais 🙂

Les sciences participatives ou la science au bout de la ligne !

Vous avez vaguement entendu parlé des sciences participatives sans vraiment savoir ce que (se) cache cette expression aux allures sociologiques. Et si on vous disait que grâce à la science participative, c’est nous, pêcheur de tous les jours qui devenons les scientifiques, vous me croyez ? Vous auriez tort de dire non car nous tenons un rôle clé dans l’avancée de la connaissance de la dynamique des populations piscicoles de nos cours d’eau !

Plus précisément, les  programmes de sciences participatives sont des programmes conduits en partenariat entre des observateurs (les pêcheurs) et la Fédération du Pas-de-Calais pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique dans un but scientifique visant à observer ou étudier un phénomène dans le cadre d’un protocole bien défini. Vous êtes ainsi mis à contribution pour collecter un grand nombre de données difficiles à obtenir par d’autres moyens. En contrepartie de votre implication, nous vous accompagnerons dans vos interrogations et communiquerons les résultats obtenus grâce à votre aide.

Actuellement, en fonction de votre pratique du loisir pêche, il est possible de participer à deux projets de sciences participatives avec la Fédération :
– la connaissance de la dynamique desTruites de Mer et Saumons Atlantique par le biais de la SalmoBox pour les pêcheurs de grands migrateurs
– la connaissance de la dynamique de la population d’anguilles dans le cadre du Plan Gestion Anguille en France (2010) qui concerne toutes les techniques.  La Fédération invite donc l’ensemble des pêcheurs du département à participer à cette démarche.

La Salmo-Box
Dans le cadre des sciences participatives, la Région Nord-Pas-de-Calais et la Fédération Départementale du Pas-de-Calais pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique s’intéressent à toutes informations (concernant les Grands Salmonidés et les autres poissons migrateurs) pouvant être fournies par les pêcheurs. Afin d’évaluer au mieux l’état de la population des Truites de mer et des Saumons atlantique sur les  7 cours d’eau côtiers du département (Authie….), chaque pêcheur volontaire peut contribuer à la connaissance des espèces patrimoniales ayant un grand intérêt halieutique. Il s’agit de relever un certain nombre de données : taille, poids, prélèvements d’écailles, autres… grâce à un outil de la science participative mis au point par la Fédération : la Salmo-Box. Pour obtenir la Salmo-Box, merci de contacter le technicien en charge de l’animation de cette opération sur l’Authie et la Canche au : 06.01.01.21.75.

L’enquête Anguille volontaire
L’anguille est une espèce  « En danger critique d’extinction » au niveau mondial et en France. En septembre 2007, un règlement européen (CE n°1100/2007) a été créé. Il vise à diminuer les pressions pesant sur l’espèce pour qu’il y ait un échappement d’au moins 40% du stock originel vers la mer pour sa reproduction. Ce règlement oblige les états membres à l’élaboration d’un Plan de Gestion Anguille national (approuvé par la commission européenne le 15 février 2010) lui-même décliné en Plan de Gestion par bassin hydrographique (Artois Picardie en ce qui nous concerne). Pour une meilleure connaissance de la population, la FDAAPPMA62 a mis en place ce questionnaire volontaire pour tous les pêcheurs (même ceux qui ne pêchent pas l’anguille) afin de récolter des informations sur la dynamique des populations d’anguilles dans nos cours d’eau. Un questionnaire simple et rapide pour nous aider à avancer  est accessible en cliquant ici.

Alors prêt à agir concrètement pour la préservation des poissons et des rivières du Pas-de-Calais ? Merci d’avance !

Différencier une truite de mer d’un saumon atlantique

L’erreur est humaine, mais ne pas la corriger serait un sacrilège ! Voici un petit document afin de vous aider à différencier la Truite de Mer d’un Saumon Atlantique. Et si vous avez un doute, vous pouvez toujours poster vos photos sur notre facebook.

Apprendre à différencier une truite d'un saumon atlantique en image !

Apprendre à différencier une truite d’un saumon atlantique en image !